En Communion avec l’Eglise universelle, nous méditons c e dimanche 24 janvier 2021 : Jonas 3.1-10 ; 1 Corinthiens 7.29-31 ; Marc .14-20.
Marc 1,14-20 nous parle de pêche. La pêche est un métier rude et aléatoire. Les pêcheurs sont des hommes libres, courageux, habitués à affronter les éléments. C’est dans ce monde-là que Jésus a choisi plusieurs de ses douze apôtres.
Navigation périlleuse :
Nous estimons peut-être que l’annonce de l’Évangile est plus difficile dans notre monde moderne qu’au premier siècle.
Détrompons-nous ! Les temps étaient troublés, avec l’occupation romaine, un gouvernement corrompu, un climat de guerre civile et de graves difficultés économiques pour le peuple… Jésus annonce l’Évangile dans ce contexte… Il «embauche» ses apôtres pour une mission à risques.
Le Seigneur appelle aujourd’hui des «pêcheurs d’hommes» dans une ambiance de crise, non seulement sociale et politique, mais surtout morale et spirituelle : crise des valeurs, climat de violence, sentiment d’insécurité, inquiétude pour l’avenir… Le Christ a besoin d’hommes et de femmes courageux pour le «sauvetage» de l’humanité.
Périple vers d’autres rivages :
Jésus commence l’annonce de la “Bonne Nouvelle” en Galilée, surnommée «Galilée des nations». Marquée historiquement par des brassages de populations, zone de passage sur la «Route de la Mer», cette province cosmopolite avait connu tous les métissages. En y commençant sa prédication et en y appelant ses premiers apôtres, Jésus fait pour son Église un choix missionnaire : “Allez donc, de toutes les nations faites des disciples" (Matthieu 28, 19). Le prophète Jonas est envoyé à Ninive, «la grande ville païenne», pour un message de salut. Sa mission portera ses fruits.
Les chrétiens ne sont pas appelés pour rester «planqués» et faire «tourner» leurs communautés. Ils sont envoyés porter le message sur d’autres rivages. Évangéliser c’est partir pour la «Galilée» de ceux qui paraissent éloignés de Dieu et pourtant sont en attente… Ce «pays» n’est pas au bout du monde : il est dans ma ville, mon quartier, mon usine ou mon bureau, et même ma propre famille.
Traversée à bon port :
Paul, dans la lettre aux Corinthiens, dit que «le temps est limité». En grec, il utilise un terme de navigation : «Le temps a cargué ses voiles», comme on réduit la voilure en parvenant au mouillage. L’arrivée au «port» est proche et certaine, parce que «le Règne de Dieu s’est approché». Nous, les chrétiens, nous sommes les messagers de cette Bonne Nouvelle. Nous serons d’autant plus convaincants que nous serons nous-mêmes convertis et disponibles pour «embarquer» à la suite du Christ.
Marc commence par l’annonce du message central de la foi, la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu venu jusqu’à nous :
Le message de Jésus tient en quelques mots : “Le Règne de Dieu est tout proche”. Cette proclamation est toujours actuelle. En effet, nous protestons et nous nous révoltons à longueur d’année contre ce qui domine le monde, autour de nous et en nous-mêmes : la violence, la mauvaise répartition du travail, la tyrannie du rendement et de la rentabilité, le stress et le surmenage, sans parler des attentats, des guerres et des calamités.
Voici que retentissent dans tout cela l’annonce et l’appel du Christ : “Un autre Règne est là, présent dans nos existences et dans nos sociétés : le Règne du Dieu de Paix, de Justice, de Bonheur”. Croyez à cette Bonne Nouvelle et prenez les initiatives qui s’imposent : laissez-vous guider par le Christ. Toutes nos assemblées dominicales sont des lieux où le Règne de Dieu est reconnu et accueilli. Comment y rendre sensibles tous les participants ?